Déjà nostalgique du défunt 1er Tigre de Fass, le leader de l’écurie Fass-Ndakaru, Gris Bordeaux, revient sur ses relations avec feu Mbaye Guèye et regrette de n’avoir pas appliqué quelques-uns de ses conseils.
A Fass, on a remarqué que, malgré les contreperformances de certains lutteurs, ceux-ci parviennent toujours à décrocher des combats…
(Rires) Comme qui par exemple…
Vous, par exemple, après Tyson en 2015, vous n’avez plus enregistré de victoire
Fass est une grande écurie. En Ligue des champions, elle serait le Real de Madrid. Qu’il perde ou qu’il gagne, il reste un grand club. Dites-moi quelles sont les écuries de la même génération que Fass qui sont toujours en vie. Je n’en vois pas. A Fass, nous sommes des Gaïndé (Lions).
On se souvient de la fameuse phrase de Mbaye Guèye : « on ne tire pas sur un cadavre », faisant allusion à Tyson. Un combat que vous aviez finalement gagné. Qu’est-ce-que feu Mbaye Guèye représente pour vous et votre carrière ?
Mbaye Guèye, c’était un père très engagé. C’était mon complice, on parlait de la vie. Je lui parlais de mon ménage. Il était franc et véridique. Il n’était pas hypocrite. Il va me manquer pour le reste de ma carrière. Je lui demandais souvent de ne pas voyager pour me chercher de la protection car ses conseils d’avant-combat étaient plus forts que le mystique. Il savait lire un combat. Il pouvait te dire les forces et les faiblesses de l’adversaire. Et si tu suis ses conseils, tu ne le regrettes jamais.
Voulez-vous revenir sur quelques-uns de ces conseils de Mbaye Guèye qui vous ont fait gagner un ou des combat (s) ?
Contre Bombardier, c’était le combat et la victoire de Mbaye Guèye. Avant le combat, il m’avait demandé de ne jamais attaquer Bombardier, quelle que soit la situation par ailleurs. La veille du combat, tout le staff de Fass s’était réuni. C’était la première fois que cela arrivait car c’était un choc qui tenait à cœur l’écurie dans son ensemble. Mbaye Guèye m’avait demandé, au coup de sifflet de l’arbitre, de lui donner un bon coup de poing et d’attendre. Il m’avait dit que Bombardier va m’attaquer. Et c’est effectivement ce qu’il a fait. C’est mon coup de poing qui a mis fin au combat car Bombardier était perdu. Les rares fois que je n’ai pas suivi ses conseils, j’ai perdu. C’est le cas contre Baboye, Yékini… Si j’avais suivi les conseils de Mbaye Guèye, je les aurais battus tous les deux.
Ndèye Coumba Fall