Il a certes démissionné de son poste de Directeur technique national il y a quelques années. Mais Abdou Badji reste un observateur averti de la lutte et garde son œil d’expert et de connaisseur avisé de la discipline.
« Depuis un certain temps, des combats sont reportés pour cause de blessure d’un lutteur. C’est désolant et frustrant pour toutes les personnes impliquées dans ledit événement, au regard des dépenses consenties et des nuits blanches liées au stress », constate, impuissant, l’ancien Directeur technique national de la lutte du Sénégal. Abdou Badji poursuit pour expliquer que « la préparation d’un Athlète de haut niveau implique toute une équipe de spécialistes aux compétences avérées (Médecin, Diététicien, Physiothérapeute, Préparateur physique, Psychologue, Spécialiste technique de l’activité concernée…) ».
Alors, que faut-il faire pour éviter certains écarts ? « Un plan de préparation est élaboré par le staff en tenant compte des impératifs et exigences de la planification de l’entraînement (une saison, six mois, trois mois, une semaine…) », répond notre interlocuteur. Par conséquent, l’ancien DTN évoque « la nécessité d’avoir une très bonne formation avant de s’investir dans tout. La fatalité est en train de terrasser la lutte avec le fameux Ndogal Yalla (s’en remettre systématiquement à Dieu, ndlr) ». Enfin, Abdou Badji donne la recette pour éviter que de pareilles situations ne se reproduisent. « Vivement que les dirigeants, à tous les niveaux, s’impliquent pour arrêter ce mal qui risque de faire plus de dégâts que la triste pandémie du Covid-19. »
Abou NDOUR