A l’occasion du premier anniversaire du rappel à Dieu d’Abda Ndongue, infatigable acteur du développement de la lutte sans frappe, nous donnons la parole à sa famille afin qu’elle se souvienne un peu de lui.
Dibor Ndiaye, veuve d’Abda Ndongue
« Abda a laissé un vide, il nous manque vraiment »
« Voilà un an, jour pour jour, que nous quittait Abda Ndongue. Je lui renouvelle mes prières et vous demande de prier pour lui. Abda était un très bon père de famille. Qui se souciait de sa famille qu’il n’oubliait jamais. A moi-même et à ma famille, il nous manque vraiment. Il a laissé un vide. Mais nous sommes des croyants et laissons tout entre les mains de Dieu. J’ai espoir pour lui grâce à son très bon cœur. Il savait se fatiguer pour les autres dont il cherchait toujours à régler les problèmes. Il n’a jamais voulu laisser sa famille. A vous tous, je vous demande de prier encore pour lui. Je prie pour Mame Diarra Thiang qui joue exactement le rôle d’aîné de la famille. Je prie pour elle. »
El Hadj Ndongue, fils aîné d’Abda
« Merci de nous avoir éduqués et mis sur le droit chemin »
« Je n’oublierai jamais le 1er Octobre pour y avoir perdu un être très cher, mon père Abda Ndongue. Il était l’ami de tous. Il préférait être dans les problèmes des autres que dans ses siens propres. Il nous a éduqués dans la religion, le diom, le fouleu, le fayda, la retenu. Il n’était pas si riche. Mais il est resté digne toute sa vie. Il disait toujours qu’un jour Dieu allait lui rétribuer ses bonnes intentions pour autrui. Mais nous ses fils, rendons grâce à Dieu. Il était très attaché à la religion. Très tôt, il nous a habitués à la prière. La première question qu’il nous posait à son retour à la maison était de savoir si nous avions prié. Et ceux qui ne l’avaient pas encore fait n’osaient même pas le dire. Il nous manque énormément, surtout par rapport à ses discours pour faire de nous une seule et même famille. Et il a réussi cela. Que Dieu l’accueille dans son paradis céleste. Je ne peux tout dire. Il était un homme très social. Il sera très difficile de le remplacer. Merci de nous avoir éduqués et mis sur le droit chemin. »
Maimouna Diouf, veuve d’Abda Ndongue
« Même à l’hôpital, il n’a jamais cessé de prier »
« Depuis 2008, Abda et moi étions ensemble. C’était un époux exemplaire, vertueux, droit et qui n’avait besoin de rien de personne. Il pouvait sortir après le petit déjeuner et aller régler les problèmes des gens jusqu’au soir. Je témoigne qu’il était un vrai musulman. Il pouvait sortir les mains vides, mais ne tendait jamais la main. Il avait de la vergogne. Il lui arrivait de faire des nafilas jusqu’au petit matin pour continuer avec la prière de fadjr avant d’aller au boulot. Je n’ai malheureusement pas eu d’enfant avec lui. C’est la volonté divine. Mais il m’a soutenue à tous points de vue. Abda avait un très bon cœur. Il aimait beaucoup la lutte mais n’en a rien eu en retour. Depuis un an, je ne suis pas sorti de chez moi. Abda me manque trop. Trop même. S’il était un peu riche, j’aurais tout eu. J’en suis convaincue. Il était venu remplir une mission. Il est rentré. Même à l’hôpital, il n’a jamais cessé de prier. Que Dieu l’accueille dans son paradi ! »
Abou NDOUR