Arbitre de grade national ayant officié comme juge central lors du fameux combat Mamady Ndiaye vs Doudou Sané, Assane Thiam revient pour apporter des éclairages par rapport au déroulement dudit combat.
« Du début à la fin, on a respecté le règlement »
« Quiconque a une connaissance en arbitrage, si minime soit-elle, sait qu’il n’y a aucune erreur dans ce combat. Du début à la fin, on a respecté le règlement. D’abord, je tiens à préciser que, quand Mamady Ndiaye a projeté Doudou Sané et qu’il n’y avait plus de contact, j’ai été obligé d’arrêter le combat. Comme j’ai eu un doute qu’il y avait une position de quatre appuis, je suis allé consulter mes deux juges. Étant donné que ces derniers n’ont pas confirmé ce que j’insinuais, je suis allé consulter le chef de corps. Celui-ci m’a répondu qu’il y avait 4 appuis. »
« Le chef de corps s’est certainement trompé »
« Seulement, j’ai cru qu’il avait plutôt dit qu’il n’y en avait pas. C’est certainement lui qui s’est trompé en ne me disant pas clairement que Mamady avait gagné. En arbitrage, en effet, on ne s’intéresse qu’à celui qui a gagné. Alors, comme il y a eu cette erreur de communication, j’ai demandé à reprendre le combat. Alors, Mamady est venu lever la main de Doudou Sané pour signifier que celui-ci avait gagné. Mais, s’il ne se présentait pas après trois minutes, je l’aurais considéré comme ayant abandonné. »
« Le chef de corps m’a demandé si… »
« C’est là où le chef de corps m’a demandé si je n’avais pas compris ce qu’il m’avait expliqué. J’ai attendu que Mamady revienne pour lui expliquer qu’il avait commis une infraction en quittant l’aire de jeu avant proclamation du verdict. Et qu’il y a abandon quand le lutteur refuse de reprendre le combat après une chute non validée. »
« Mamady Ndiaye a plutôt reçu une leçon »
« C’est sur injonction du chef de corps que j’ai décidé d’arrêter le combat pour donner la victoire à Mamady Ndiaye. Mais, auparavant, je lui ai expliqué qu’il avait commis une erreur. Comme quoi, il n’a donné de leçon à personne. C’est plutôt lui qui en a reçu. »
« Ce fameux technicien de Fatick n’est pas un arbitre »
« Autre chose, ce technicien dont vous dites qu’il est de la région de Fatick, je suis sûr qu’il n’est pas un arbitre. Ou, s’il l’est, il n’a pas eu une bonne formation. Autrement, il aurait compris que seul le chef de corps peut casser un verdict si les juges ne s’accordent pas sur un verdict donné. Alors, le lutteur qui se sent lésé peut introduire un recours. »
« L’équipe a fait preuve de professionnalisme »
« Ce qu’il faut souligner, c’est que l’équipe a fait preuve de professionnalisme et le chef de corps s’est autosaisi pour casser le verdict, avant même qu’on en arrive à un recours. Avec le refus d’obtempérer aux injonctions de l’arbitre, Mamady Ndiaye pouvait bel et bien être averti. C’est vous dire que ce fameux technicien n’en est pas un. Ou bien il ne maitrise pas ce qu’il dit. Nous, de notre côté, nous maitrisons bien ce que nous faisons. Et ce n’est pas la première fois qu’un chef de corps s’autosaisit pour renverser un verdict des arbitres. »
« Le chef de corps a suivi le combat et m’a rectifié »
« Cependant, nous sommes des êtres humains et pouvons effectivement commettre des erreurs. Seulement, nous connaissons la voie pour nous rectifier en cas d’erreur. Maintenant, si le lutteur ne connait pas le règlement, c’est son problème. Heureusement, le chef de corps a suivi le combat et m’a rectifié. »
Abou NDOUR