Secrétaire générale de la fédération béninoise de lutte, Boni Nadège a accepté, pour lesarenestv.com, de revenir sur la lutte dans son pays et les nouveaux objectifs de la fédération.
« Depuis que la fédération a été créée, elle organise chaque année le championnat national. Mais souvent, elle se tient en une journée. Les clubs viennent la veille. Le championnat a lieu le lendemain. Et déjà à 18h00, chaque délégation est obligée de repartir. »
« Redynamiser la lutte béninoise et la révéler au monde entier »
« C’est cette année que nous avons tenu un championnat en trois jours. Cela veut dire que le Comité exécutif en place a un objectif précis, c’est de redynamiser la lutte béninoise et la révéler au monde entier. »
« Peut-être 5 jours à une semaine pour le prochain championnat »
« Les trois jours ne suffisent pas certes. Mais, pour une première, nous pouvons applaudir notre Comité exécutif. C’est une première. Je m’en félicite. Nous avons un mandat de quatre ans. Nous avons des objectifs clairs. L’année prochaine, nous allons peut-être faire 5 jours ou une semaine. Il y a un début pour tout. »
« Notre gouvernement a demandé que… »
« Les trois jours ne suffisent pas pour que les lutteurs soient compétitifs. Mais le travail se fait au niveau de chaque club. Ce sont les meilleurs lutteurs qui viennent pour le championnat national. C’est déjà un bon début pour nous. L’objectif est de faire de notre sport un sport national. Notre gouvernement a demandé qu’on fasse des championnats nationaux professionnels pour les sports de haut niveau. Nous sommes dans cette dynamique. »
« Les meilleurs des meilleurs représenteront désormais le Bénin »
« Pour un début, avec cette nouvelle version, je trouve que ce n’est pas mal. Car nous avons déjà un répertoire des meilleurs qui lutteront entre eux. Et les meilleurs des meilleurs représenteront désormais le Bénin dans chaque catégorie. »
« Les problèmes qui minent la lutte béninoise… »
« Les problèmes auxquels nous faisons face ? Ce sont les mêmes un peu partout. Dans la Sous-région, ce sont des problèmes financiers, d’infrastructures, de logistique… Et, surtout, avec la lutte olympique, il faut du matériel. Ce sont les problèmes qui minent la lutte béninoise. »
« Pour que le Bénin ne soit plus au Tolac en ballade »
« Mais nous pouvons au moins remercier le Gouvernement béninois qui a de belles ambitions pour le sport. Ils sont prêts à nous aider à révéler la lutte béninoise au monde entier. Avec le répertoire que nous avons, nous ferons tout pour organiser des compétitions entre les meilleurs de ces derniers championnats. Et les meilleurs de ces meilleurs représenteront le Bénin la prochaine fois. Un travail efficace sera fait pour que le Bénin ne soit plus au Tolac en ballade. »
« Quand on parle de lutte, c’est le Sénégal et le Niger. Nous voulons laisser notre empreinte »
« Chaque année, nous essayons de participer au tournoi de la CEDEAO. L’objectif, aujourd’hui, c’est de ramener une ou deux médailles pour que les gens puissent savoir qu’au bénin on pratique la lutte. Pour que, dans la Sous-région, les Béninois soient respectés. Aujourd’hui, quand on parle de lutte, c’est le Sénégal et le Niger. Nous voulons laisser notre empreinte. C’est pourquoi le nouveau Comité exécutif de la fédération béninoise de lutte cherche à ramener une ou deux médailles à la maison. »
« Les anciennes pratiques sont mises à l’écart »
« Bientôt, vous verrez que les lutteurs béninois s’afficheront. Notre objectif sera atteint, croyons-nous. Les anciennes pratiques sont mises à l’écart. Place à la professionnalisation de la lutte béninoise. »
« Faire en sorte que notre pays soit cité parmi les grandes nations de lutte »
« Tout doucement, la lutte béninoise est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Vous allez le constater bientôt. Notre objectif est de faire en sorte que notre pays soit cité parmi les grandes nations de lutte comme le Sénégal, le Niger. Un bon travail est en train d’être fait. Et le résultat est pour bientôt. »
Abou NDOUR