Ingénieur en Génie civil et Capitaine de l’équipe nationale de lutte du Bénin, CAKPO évoque les problèmes de la lutte chez lui, son lutteur Balla Gaye 2 et la bête noire Eumeu Sène.
Vous êtes en équipe nationale de lutte depuis quand ?
Je me norme CAKPO Amoussou Nicolas dit Ewlizo (ça a pris feu ????). Je suis en équipe nationale depuis 14 ans (2009).
Que faites-vous dans la vie, en dehors de la lutte ?
En dehors de la lutte qui est ma passion, comme profession je suis Ingénieur en Génie civil et j’ai mon entreprise du nom d’Ingenieur Capable qui dont les différents piliers sont :
– Conception
– Assistance Conseil
– Etude de Structure
– Mettre Étude de prix
– Réalisation
– Contrôle et Suivi
– Réalisation des Maquettes
– Import- Export (Bâtiment et travaux publics.)
Quelle est, pour vous, la valeur du brassard de capitaine de l’équipe nationale que vous arborez depuis quelque temps ?
La valeur du brassard de capitaine de l’équipe nationale que je mets est énorme. C’est une lourde responsabilité de le porter. Je le porte par ancienneté. Il requiert des valeurs techniques certaines, une connaissance approfondie de la discipline et une certaine manière de rassembler. De toutes ces qualités, celle que je sens le plus quand je porte le brassard ce n’est ni sa taille ni sa force mais sa capacité à faire avancer les autres vers un destin commun qui est la victoire ou l’apprentissage. Comme disait Michaël Jordan, je ne perds jamais, je gagne ou j’apprends.
Pourquoi, selon vous, le Bénin peine à avoir une médaille dans les compétitions de la CEDEAO ?
Dans les compétitions de la CEDEAO, depuis 9 ans le Bénin a été médaillé de bronze dans la catégorie des 66 kg par MOUMOUNI Abdoulaye, paix à son âme. Depuis, on peine à avoir de médaille parce qu’il nous manque de la compétition et des challengers. Aussi, l’équipe est vieillissante. Pour cette raison, le Président et son équipe font tout pour la relève et, les années à venir, montrer au monde entier que le Bénin est un pays de luttes.
Pourquoi avoir choisi le surnom de Balla Gaye 2 ?
Par rapport au surnom de Balla Gaye 2, c’était une petite histoire entre feu mon père et moi, en 2012 -22 avril, ndlr). Devant l’écran téléviseur chez nous au Bénin, il y avait le combat entre notre lutteur Yékini que nous supportâmes et le jeune Balla Gaye 2. Je disais à mon père que Yékini étant vieux, il devait laisser la place aux jeunes, qu’il a fait son temps. Et que si, ce soir-là, le jeune le gagnait c’était fini puisque Yékini ne serait plus mon lutteur. Balla Gaye 2 a gagné le combat et mon cœur et confirmé en continuant de faire ses preuves. Les deux fois que j’ai été au Sénégal, j’ai voulu le voir mais le manager ne m’a pas donné l’opportunité de le voir et discuter avec lui. J’aurais échangé avec lui pour voir comment battre notre bête noire Emeu Sène. J’adore les chorégraphies de Balla, sa façon d’aider les autres, sa simplicité.
Que savez-vous de la lutte sénégalaise ?
La lutte sénégalaise est vraiment un sport traditionnel, culturel et social très populaire au Sénégal. Elle regroupe plusieurs dimensions physique, spirituelle, culturelle, folklorique et de la chorégraphie. Ce qui m’enchante vraiment, ce sont les chants qui vantent les prouesses du lutteur ou de ses aïeux guerriers pour intimider l’adversaire et charmer le public. Tout cela dans une bonne organisation.
Abou NDOUR