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Choix meilleurs lutteurs : quand l’ANPS manque de cohérence et d’élégance

Dans les locaux de la 2stv, mercredi 25 janvier 2023, l’Association Nationale de la Presse Sportive (ANPS) désignait les meilleurs sportifs de la défunte saison. Mais, concernant le choix des lutteurs, c’était pour confirmer le manque de cohérence et d’élégance dont elle fait montre depuis plusieurs années. Une incohérence en quatre temps.

Une période de travail qui fausse tout

Dans les textes de l’ANPS et comme le rappelait son Président dans le RECORD n° 1525 du jeudi 26 janvier 2023, la période prise en compte va du 1er novembre 2021 au 31 octobre 2022. Or, en lutte, la saison démarre le 1er octobre de chaque année et se termine officiellement (sauf prorogation exceptionnelle) le 31 juillet de la même année. En d’autres termes, ladite période est à cheval entre deux saisons sportives en lutte : 2020-2021 et 2021-2022. Cela veut dire, par exemple, que la belle et importante victoire de Siteu sur Papa Sow (6 novembre 2022) devrait être prise en compte dans l’édition prochaine des meilleurs sportifs. Et s’il disputait un autre combat entre-temps (probablement contre Lac 2) et s’en sortait avec une défaite, celle-ci n’effacerait pas sa victoire sur Papa Sow ?

Nous pensons, donc, logiquement, qu’il faut considérer les saisons de lutte pour être plus efficace.

Une méthodologie sans commune mesure

« Des fiches sont envoyées dans les différentes rédactions qui font leurs choix : 10 points pour le 1er, 5 pour le 2e et 3 pour le 3e », avez-vous expliqué, concernant la procédure. Mais alors, quelles sont les rédactions qui ont été saisies par rapport à l’élection des meilleurs lutteurs ?

Dans sa livraison n° 5102 du lundi 23 janvier 2023, Sunu Lamb écrivait ceci, à la Une : « Pourquoi Sunu Lamb n’a pas donné son avis ». Catastrophe ! Comment peut-on faire le choix des meilleurs lutteurs en ne donnant pas la parole au seul quotidien de lutte du Sénégal ? Comment peut-on choisir les meilleurs lutteurs sans requérir l’avis du groupe Les Arènes qui, du 1er janvier au 31 décembre, ne parle que de lutte à Dakar, dans les régions et dans la Sous-région ? Comment peut-on expliquer d’avoir mis de côté un groupe comme Lutte.tv qui, 12 mois sur 12, ne fait que de la lutte, à Dakar comme dans les régions, voire en Europe ou aux USA ?

Pouvez-vous vous permettre d’élire les meilleurs footballeurs sans les avis de quotidiens spécialisée comme STADES ou RECORD ? L’ANPS peut-elle choisir les meilleurs footballeurs sans donner la parole à des personnes respectables comme Diandy, Hubert Mbengue, Varore, Khalifa Ndiaye, entre autres ?

Critères de choix : mystère

En lutte sans frappe, vous semblez considérer le seul critère de nombre de finales pour établir votre liste. Alors, entre un lutteur qui gagne dix galas de 200.000 FCFA et celui qui remporte cinq galas de 2 millions, lequel des deux est plus méritant ? Quand on choisit les meilleurs lutteurs, peut-on se permettre de mettre de côté les Lions champions de la CEDEAO (4-6 novembre 2022 à Dakar). Si le choix de Serigne 2 ne fait l’objet d’aucune contestation, l’absence de Ngor Niakh (médaillé d’or au tournoi de la CEDEAO et au Drapeau du chef de l’Etat et vainqueur de plusieurs galas) ne répond à aucune logique sportive. Que dire de Tony Jr qui, sur les 6 grands galas organisés à Iba Mar Diop, a remporté les 5, dans la catégorie des poids moyens en plus d’avoir remporté le Drapeau du chef de l’Etat avec Dakar ?

En lutte avec frappe, il faut ne suivre la lutte qu’occasionnellement pour ôter Zarco (2 combats, 2 victoires après 5 ans d’absence) des meilleurs lutteurs. Avec 1 victoire en 1 sortie, quel est véritablement le mérite d’Eumeu Sène et de Reug Reug, si ce n’est qu’ils sont plus connus de ceux qui ne suivent la lutte qu’à travers le petit écran ?

Banalisation des journalistes de la lutte

Last but not least, nous comprenons, mal, très mal, ce manque d’égard par rapport aux journalistes qui ont choisi de se spécialiser en lutte, au moins la 2e discipline au Sénégal en termes d’engouement, de popularité et d’intérêt des annonceurs. Y a-t-il du mal à choisir notre sport national pendant que d’autres préfèrent fièrement se spécialiser en football, en basket et que sais-je ? Ceux qui se croient vrais journalistes devant ceux qu’ils appellent péjorativement lambologues n’ont pas plus de diplômes, ne sont pas plus doués, ne parlent pas mieux français que ceux qui se spécialisent en lutte. Nous sommes sortis des mêmes écoles, des mêmes universités et avons fait exactement la même formation.

D’ailleurs, en fait de spécialistes en foot, nombreux sont ceux qui n’excellent qu’en « propos recueillis et relations ». Qui ne peut recueillir des propos et les reconduire, surtout quand les interlocuteurs parlent français pour l’écrasante majorité ? Modestie, modestie. La connaissance, l’expertise, le dévouement ne sont pas plus à vous qu’à nous autres. Ils sont entre vous et nous.

Bonne chance à Abdoulaye Thiam

En marge du Congrès de l’AIPS, prévu au Sénégal du 23 au 25 février 2023, notre confrère et Président de l’ANPS a la volonté de briguer le poste de Président de l’AIPS-Afrique. Tous nos vœux de succès l’accompagnent. Il ne sera plus seulement le journaliste de Sud ou Président de l’ANPS. Il sera le candidat de tout le Sénégal, voire de toute l’Afrique. Bonne chance Gamou !

Abou NDOUR

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