Directeur technique national de la lutte du Togo, Esso-ROURAM ZAKARI revient sur son parcours et les défis qu’il compte relever, avec son équipe.
Vous êtes à la tête de la Direction technique nationale depuis quand ?
Je suis le Directeur technique national du Togo depuis deux ans. Auparavant, j’étais entraineur national. J’ai participé aux compétitions de la CEDEAO à Dakar, au Niger et partout. J’ai été formé par feu Kodjovi Kuma qui vient de décéder il n’y a pas longtemps. Il m’a formé en tant qu’ancien DTN.
Peut-on avoir une idée sur votre parcours avant d’hériter du poste ?
Je fus athlète d’abord, depuis 2011. J’ai participé, en tant que lutteur, à plusieurs compétitions du Tolac et aux Jeux Africains. Je tirais dans la catégorie des 76 kilos. C’est en 2015 que j’ai commencé le stage d’entraineur. Feu l’ancien DTN m’a présenté à des responsables comme Abdou Badji, Ambroise Sarr. Alors, j’ai commencé à voyager avec l’équipe nationale depuis 2016. En 2018, je suis allé confirmer mon diplôme à l’étranger, avec un certificat d’entraineur qualifié. J’étais souvent aux côtés de l’ancien DTN pour recevoir ses conseils et tout.
On sait que le Togo est un pays de lutte qui a eu des résultats respectables. Mais, qu’est-ce qui s’est passé pour qu’il y ait cette régression constatée depuis un moment ?
C’est un très bon constat que vous venez de faire. C’est vrai que le Togo a régressé en matière de lutte dans l’espace CEDEAO. Ici au Togo, il n’y a même pas eu d’activité depuis cette histoire de Corona. Toutes les activités sont suspendues. Pour s’entretenir avec les athlètes, il faut les amener dans un coin caché. Ça a tellement agi sur nous. Dans la Sous-région, pourtant, les gens sont actifs. C’est à cause de ça que nous avons régressé et perdu notre rang en Afrique. Vous avez même remarqué que nous n’avons pas été au dernier Tolac, à Dakar, parce que les autorités ont dit qu’il n’y avait pas d’activités. Cela a fait mal aux athlètes, aux dirigeants et aux techniciens. Chez nous, tout est strict. Ce n’est pas comme ailleurs.
En tant que technicien en chef de la lutte, quels sont vos objectifs et comment comptez-vous les atteindre ?
Il faut relever le défi. Il faut que nous bossions très dur pour reprendre notre place. Puisqu’il y a relâchement sur les mesures strictes, on a recommencé les activités. On est présentement au Nord du Togo, en pleine formation d’entraineurs locaux et d’arbitres. Nous devons reprendre notre place en Afrique.
Abou NDOUR