Cette saison en cours, on a décelé moult anomalies dans l’organisation des galas de lutte, notamment dans les régions de Thiès et de Fatick. Entre mauvaise lecture des arbitres avec parfois des erreurs impardonnables, manque de sécurité, jugement de la table technique ou absence totale de Forces de l’ordre, beaucoup de galas n’ont pu aller à leur terme cette saison. Et, aussi curieux que cela puisse paraitre, on ne voit pas de réaction des CRG de ces régions pour tenter de trouver une solution définitive au mal.
A Diakhao Sine et Patar Sine, tout récemment, des galas ont été arrêtés, faute e Forces de l’ordre et/ou d’arbitrage (à Patar, les arbitres s’en sont pris à un amateur et les combats ont été arrêtés). A Niakhar, on a vu deux lutteurs disqualifiés en même temps pour combine alors que la loi est claire là-dessus parce que stipulant que c’est celui qui se laisse battre qui est considéré comme ayant fait la combine, donc sanctionné.
Dans la région de Thiès, il y a eu les mêmes erreurs dans des galas de lutte à Mbour, Nguékokh, Nianing ou Mbodiène. Dans cette dernière localité, un arbitre, après avoir donné un avertissement à un lutteur et laissé se dérouler le combat pendant quelque 30 minutes, nous rapporte-t-on, il a déclaré que c’était un nul. A Nguékokh, ce fut encore un défaut de Forces de l’ordre, entre autres explications.
Mboudaye Sérère : quand le CRG de Kaolack s’érige en exemple en s’autosaisissant
A Mboudaye Sérère, dans la région de Kaolack, un promoteur s’était permis, en plein gala, de diminuer la mise qui avait été annoncée, sous prétexte que des bœufs avaient disparu. Ensuite, des lutteurs, très fâchés, étaient partis avec des bœufs après que le gala fut arrêté. Mais le CRG de Kaolack s’était autosaisi pour prendre des sanctions disciplinaires. Ainsi, le promoteur avait pris 5 ans de suspension, deux des arbitres 2 ans pendant que les lutteurs qui étaient partis avec des bœufs, Toubacouta et Fils de Batling Siki, avaient été suspendus jusqu’à comparution. Aussi, il avait été décidé que les bœufs qui seraient retrouvés après l’incident, reviendraient au CLG de Ndiédieng. Ce fut le cas avec le bœuf ramené par Fils de Batling Siki.
Depuis lors, il a été dit que, sur l’ensemble de la région de Kaolack, plus aucun gala ne serait sifflé sans l’aval de la Commission. Et que ladite Commission ne donne l’autorisation de lutter avant que la totalité de la mise ne soit réunie.
S’autosaisir pour régler définitivement ces problèmes récurrents, on n’attend pas moins des CRG de Thiès et Fatick. En effet, tant que ces actes impardonnables resteront impunis, les autres vont recommencer tout le temps.
Abou NDOUR