Hospitalisé après avoir été agressé d’une corne par un accompagnant d’un adversaire qu’il a battu dans un gala à Fimela, Gandia Fama, que Les Arènes a pu joindre par téléphone, dit craindre pour le reste de sa carrière.
« Le lutteur et ses accompagnants m’ont insulté de mère »
« Je l’ai sorti par points (décision) en ¼ de finale. Il s’appelle Mame Téning et habite à Mar Soulou. Ensuite, je suis allé l’encourager et il m’a étranglé. Alors, j’ai compris qu’il était énervé. Je suis revenu dans mon cumukaay. En rentrant, il m’a croisé vers la table technique. Il m’insulte de mère. Ses deux autres accompagnateurs font de même. Et quand son 3e accompagnant m’a défié, je me suis retourné et l’ai boxé. »
« Il a voulu me planter la corne au niveau de la tête »
« Il a voulu me planter la corne au niveau de la tête. Je l’ai barré par mon bras car ce serait certainement l’irréparable. Je suis allé voir le médecin qui m’a demandé d’aller à l’hôpital. Le chauffeur de Ndèye Fatou (cantatrice) m’a conduit à l’hôpital de Diofior. Les arbitres de la table technique m’ont joint pour me demander si je pouvais venir lutter. »
« Je doute »
« Je suis plus fort que tous ceux qui restaient en compétition pour les demi-finales. Je les ai tous battus plusieurs fois. Et imaginez si je devais en finir pour cette saison. Ils m’ont remis le cachet de demi-finaliste. Quelqu’un de la Commission m’a remis de l’argent de sa propre poche pour m’aider à me soigner. Un geste que je salue vraiment. Je doute pour ma carrière. »
« Je suis actuellement sorti de l’hôpital »
« Je suis actuellement sorti de l’hôpital. Je suis présentement à Baboucar, un village à côté de Fimela. Je ne veux pas aller au village car les gens pourraient se poser beaucoup de questions et faire moult commentaires. Mon papa est venu me voir ici. Je veux venir me soigner à Dakar. »
« J’ai déposé une plainte à la Gendarmerie de Fimela »
« J’ai déposé une plainte à la Gendarmerie de Fimela. Aujourd’hui (vendredi 2 décembre 2023, ndlr) à 13h00, on s’est croisé à la Gendarmerie. Mais ils nous ont donné rendez-vous lundi. Je pouvais peut-être pardonner si ça ne tenait qu’à moi-même. Mais j’ai un staff et des supporters qui se fatiguent pour moi et qui ne veulent entendre parler d’excuse. »
« C’est la énième fois que cela m’arrive »
« Si c’était un lutteur comme moi qui m’avait blessé, peut-être que je pourrais comprendre. Mais c’est inadmissible que ce soit un simple accompagnant. On m’avait proposé un voyage en Europe et j’ai préféré rester pour faire ce que j’aime le plus : la lutte. Je n’aime que la lutte. C’est la énième fois que cela m’arrive. Je vais aviser le CNG afin qu’il sache ce que j’endure dans les régions. »
« Je ne mérite pas ça »
« Je suis un international. J’ai défendu les couleurs nationales lors du dernier Tournoi de la CEDEAO. Alors, je ne suis plus Gandia Fama de Bétenty mais bien Gandia du Sénégal tout entier. Je crains pour le reste de ma carrière. Vraiment. Je ne sais pas si je vais pouvoir lutter et poursuivre ma carrière. Or, je n’ai que la lutte comme métier. Je ne mérite pas ça. »
Abou NDOUR