Que les Lions de la lutte revenus de la Tunisie avec dix médailles soient reçus et récompensés par le Président de la République n’est pas le seul combat des Sénégalais. C’est un débat qui intéresse aussi en dehors même de nos frontières.
« On doit recevoir la délégation »
« La lutte est notre discipline à nous. Elle est notre identité. Le football appartient aux autres. Les Cadets du Sénégal sont champions d’Afrique, c’est bon. Mais les lutteurs sont aussi champions d’Afrique. On doit recevoir la délégation. »
« Ç’aurait été un signal fort »
« Si le Sénégal ne donne pas le bon exemple, ce sera bien dommage. Il faut critiquer ça. Le Sénégal est un pays de lutte. Le Président doit certes recevoir les U17. Mais il doit aussi recevoir la délégation venant de Hammamet. Ç’aurait été un signal fort. Mais si ça rate au Sénégal, je vois mal les autres pays le faire. Tout est une affaire de volonté politique. Si le politique ne s’y met pas, ça ne donnera rien. Ils sont les décideurs. »
« La même attention accordée aux Lionceaux footballeurs devrait être accordée aux Lions de la lutte »
« Quand on parle de la lutte africaine en Afrique, c’est le Sénégal. La délégation est rentrée au Sénégal avec des médailles. La même attention accordée aux Lionceaux footballeurs devrait être accordée aux Lions de la lutte. »
« Ils doivent commencer à accorder une attention particulière à la discipline lutte »
« Si le Sénégal se comporte ainsi, les autres pays vont prendre le pli. La lutte a toujours été considérée comme le parent pauvre des disciplines sportives. C’est à nous de nous prendre au sérieux afin que les Occidentaux nous respectent. Recevoir les Lionceaux du foot et leur accorder une prime spéciale tout en ignorant la délégation de la lutte, ce n’est pas la meilleure attitude à mon avis. Ils doivent commencer à accorder une attention particulière à la discipline lutte. C’est comme cela que la discipline va grandir et sortir de sa léthargie. »
Abou NDOUR