De 1984 à Dakar jusqu’à 2009 à Louga, d’Alioune Diouf jusqu’à Fodé Sarr, le Drapeau du chef de l’Etat a connu 12 champions du Sénégal en 13 éditions, dans sa formule open, Ibou Ndaffa étant le seul à s’être imposé deux fois, de suite en plus. En prélude à la 22e édition, prévue à Diourbel du 6 au 8 mai 2022, lesarenestv.com donne la parole à ces champions, ceux qui sont encore en vie, afin qu’ils reviennent un peu sur leur sacre.
« Pourquoi j’avais choisi Dakar »
« Jadis, les Sérères ne luttaient pas entre eux. Alors, pour éviter de les croiser, j’avais choisi de faire les éliminatoires pour la région de Dakar dont j’avais porté les couleurs. J’ai gagné deux fois le Drapeau du chef de l’Etat et perdu lors d’une 3e participation. »
« Des éliminatoires et non des sélections »
« C’étaient des éliminatoires et non des sélections comme on les voit actuellement. Parmi les lutteurs en compétition pour être retenus dans une équipe, il y avait des Sérères, des Diolas, des Toucouleurs… Si j’ai bonne mémoire, on choisissait trois ou quatre lutteurs par équipe. »
« On gagnait entre 50 et 100.000 frs et une télé »
« Pour être retenu dans l’équipe de Dakar, j’avais battu des lutteurs diolas. Aux éliminatoires, j’étais contraint d’affronter un oncle qui s’appelait Thomas dit Meissa Ndiob. Un oncle direct qui était un frère de ma sœur. En finale, j’avais battu Tapha Guèye. Les mises n’étaient pas si importantes comme c’est le cas aujourd’hui. On gagnait entre 50 et 100.000 frs et une télé. »
« Les compétitions par équipe, c’est une bonne chose »
« Les compétitions par équipe, c’est une bonne chose. C’est un groupe qui gagne. Je ne sais pas comment on partage les gains mais chacun doit pouvoir y trouver son compte. C’est aussi valable pour le staff composé de l’entraineur, du DTR entre autres. C’est normal que chacun rentre avec quelque chose. »
« Quand je devais rencontrer Ibou Diop et Yamou Sarr.. »
« Quand j’ai voulu participer pour la 3e fois, je devais rencontrer des adversaires tels Ibou Diop, Yamou Sarr alors qu’on s’entrainait ensemble. J’ai accompagné Ibou Diop qui s’est qualifié. En finale de cette édition-là, il avait battu feu Mor Fadam en finale. »
Abou NDOUR