Médecin de son état, Pierre Rolland a longtemps représenté le CNG dans les galas à Adrien Senghor et autre Iba Mar Diop. En même temps, il est le Président de l’écurie Mame Mindiss, doublé d’un amateur de premier plan. C’est ce concepteur des compétitions de la petite catégorie, notamment à Fatick, qui donne son avis sur la décision du CNG consistant à suspendre provisoirement les face-à-face entre adversaires d’un combat.
« La violence est le fait des promoteurs »
« J’estime que la violence notée dans les face-à-face est le fait des promoteurs. D’abord parce qu’il y a beaucoup de face-à-face avant les combats. Ensuite, on n’a pas besoin de la présence de toute une écurie dans un face-à-face. À cela s’ajoute le mystique débordant pendant ces rendez-vous. Le face to face concerne le lutteur et le manager. Même l’entraineur n’y a pas sa place. Le face-à-face n’est pas une manifestation. Il s’agit de deux lutteurs invités sur un plateau télé pour vendre le combat. »
« On n’a pas besoin de tout un monde »
« La bataille psychologique c’est entre les deux lutteurs. L’un peut avoir un ascendant sur l’autre. C’est pourquoi j’estime qu’on ne doit pas les suspendre définitivement. À la limite même, il y a des lutteurs qui gagnent leur combat grâce aux face-à-face. Mais, encore une fois, on n’a pas besoin de tout un monde. »
« Le promoteur doit limiter les choses »
« C’est un problème pas compliqué à régler par le CNG. Le manager, qui a signé, est censé connaitre les termes du contrat. Le promoteur doit limiter les choses. Il ne peut déplacer tout un orchestre pour animer et tout. »
« Si ça continue comme ça… »
« Si ça continue comme ça, les télés peuvent même avoir des problèmes. Ce dont on a besoin, c’est le présentateur de l’émission, les deux lutteurs, le promoteur et les deux managers. Là, les lutteurs ont tout le temps pour se parler et échanger. »
Abou NDOUR
