Du 7 au 9 janvier 2022, le village de Boyard organise son gala traditionnel de lutte sans frappe. Pour la bonne cause.
De tous les villages de la Commune de Loul Sessène, son gala annuel est l’un des plus suivis, s’il n’est simplement pas le plus suivi. Et cela, pour différentes raisons.
D’abord, ils n’ont pas attendu la flambée des cachets pour proposer des sommes énormes aux lutteurs. Aussi, c’est un rendez-vous prisé et attendu par presque tous les lutteurs de renom, qu’ils soient de la région de Fatick ou d’ailleurs. Cette année encore, Jean Claude Faye et les siens vont organiser le gala, entre le vendredi 7 et le dimanche 9 janvier 2022. Cette année encore, le président Maurice et ses collaborateurs ont fait appel au duo de rêve Ndèye Fatou-Maodo Faye. Mais, cette année encore, le village du Pr Raymond Diouf, ancien 2e vice-président du CNG chargé de la lutte sans frappe, va casquer sa tirelire pour proposer une enveloppe globale d’un million quatre cent mille francs (1.400.000 FCFA), à partager à trois catégories de poids.
Les deux parrains sont le Maire de Malicounda et DG du COUD, monsieur Maguette Sène, ainsi que la génération dial diég de Boyard. Aussi, tous les candidats à la Mairie de Loul Sessène y sont attendus comme invités d’honneur.
Dibocor et Gabriel décorés, les bénéfices au développement du village
Nul n’est prophète chez soi, dit-on souvent. Mais Boyard ne semble pas cautionner ce vieux dicton. En effet, le village des anciens champions Boucar, Georges Ndour et autre Maurice Ndongue a décidé de rendre hommage au lutteur du village qui a réussi ce qu’aucun autre lutteur n’a encore fait, qui qu’il soit. En effet, Dibocor Sagne est champion du Sénégal trois fois de suite : à Kolda en 2018, à Mbour en 2019 et à Kaolack en 2021. En plus de lui, un autre grand champion du village, actuellement en retraite, sera décoré. Il s’agit de Gabriel Ndoffène Ndour, plus connu sous le nom Gabou Boyard.
Les recettes de ces galas ont permis de construire le CEM du village, aujourd’hui érigé en lycée. Sur les 14 salles fonctionnelles, nous apprend-on, seules deux sont construites par l’Etat. Aussi, les bénéfices de des galas vont dans d’autres secteurs vitaux comme le forage où s’abreuve le bétail du village et d’ailleurs.
Abou NDOUR
