Entraineur national de l’équipe olympique masculine depuis des années, Lansana Coly, qui a un avis sur la préparation des Championnats d’Afrique, a saisi votre serviteur pour faire des remarques au CNG.
« Le CNG nous avait dit qu’il prendrait en charge seulement six athlètes, 3 filles et 3 garçons »
« Je suis l’entraineur national de lutte olympique, chargé des garçons. Mais je suis actuellement malade et empêché. Evelyne est l’entraineur chargée des filles. Le CNG nous avait dit qu’il prendrait en charge seulement six athlètes, 3 filles et 3 garçons. Alors, nous nous sommes dit que si nous continuons à ne prendre que les séniors, nous aurons un problème de relève. Nous avons alors sélectionné une fille junior, connue de tous d’ailleurs, et deux filles séniors. Au regroupement, il fallait doubler les catégories ; ce qui devait faire 12 athlètes en regroupement. »
« Ce qui me fait mal… »
« Mais, au cours du regroupement, on nous présente un lutteur traditionnel, un sénior, pour nous dire qu’il est sélectionné par le CNG. C’est ce qui me fait mal. Le CNG ou le DTN peut proposer un lutteur. Mais une athlète pour qui tous les papiers étaient prêts, on vient nous servir qu’elle a été refoulée. Le DTN explique qu’il a présenté ladite athlète comme une sénior alors qu’elle est une junior. Et qu’en conséquence, ses papiers ont été rejetés. »
« Depuis quand une fédération fait une sélection à la place de l’entraineur ? »
« La réalité est qu’ils avaient déjà préparé un autre lutteur. Pourtant, j’avais demandé au Président du CNG d’appeler le Président de la CALA, Fouat. En lieu et place, ils appellent Aka de la Côte d’Ivoire. C’est prémédité. Je ne comprends pas que la fille qui est là depuis longtemps soit forclose et que le lutteur qui vient d’arriver soit admis. Soit le lutteur venu tardivement a été préparé bien avant, soit ils ne veulent pas que la fille parte et ils l’ont remplacée. Depuis quand une fédération fait une sélection à la place de l’entraineur ? Je dénonce cette manière de faire. »
« J’ai pris les gosses en regroupement pendant 10 jours, chez moi »
« Et l’entraineur est mis devant le fait accompli. Je le dénonce avec la dernière énergie. Jusqu’à ce qu’on sorte un papier pour me remplacer, je suis l’entraineur national. De même qu’Evelyne. Les gosses qui sont là-bas, c’est moi qui me suis sacrifié pour les mettre en regroupement de dix jours au village, chez moi, afin qu’ils aient quelque chose dans les jambes. »
« Un lutteur qui n’a jamais fait le tapis… »
« Je n’en ai parlé à personne. J’aime la lutte. Mais ce CNG me fait regretter le départ d’Alioune Sarr. C’est à ne rien y comprendre. Un lutteur qui n’a jamais fait le tapis. Et qui vient d’arriver. Il est arrivé hier. Et c’est lui qui va voyager avec l’équipe. »
« C’est du sabotage, il faut respecter les Sénégalais »
« On a toujours emmené des lutteurs traditionnels. Mais, de concert avec les entraineurs. Et ils arrivaient très tôt pour apprendre le règlement et les techniques de base, parce qu’ils ont déjà un acquis en lutte traditionnelle sans frappe. Mais le lutteur dont il est question vient aujourd’hui pour partir le lendemain. C’est du sabotage. Et on demande toujours à l’entraineur de faire un rapport. J’ai appelé le DTN pour lui dire que je n’appréciais pas cette façon de faire. C’est l’équipe nationale du Sénégal. Il faut respecter les Sénégalais. »
Abou NDOUR