« … Pour toutes ces raisons, nous invitons tous les acteurs de la lutte au strict respect des heures prévues pour la tenue des spectacles de lutte, qui ne peuvent plus démarrer avec du retard ou aller au-delà de minuit », lisait-on dans une circulaire du CNG, juste après le face-à-face très tardif entre Siteu et Papa Sow, à la 2stv. Ajoutant que « … tout contrevenant à la présente mesure est passible (en sus d’autres sanctions déjà prévues) à une sanction pouvant aller jusqu’à cinq (5) ans de suspension ferme ».
Ensuite, le face-à-face entre Balla Gaye 2 et Boy Niang 2, qui se déroulait à Sorano, devant pourtant d’éminentes personnalités du CNG dont le Président Bira lui-même, était allé jusqu’à 2h-3h du matin. Et, plus récemment, Ama Baldé et Gris Bordeaux, qui avaient accusé un retard de 2h voire 3h, ont vu leur face-à-face aller jusqu’à 2h du matin.
Aussi, quand le CNG a indiqué que, dorénavant, les combats devaient commencer à 16h30 – heure pourtant très raisonnable – l’application dans l’enceinte en était toute autre. Pis, on a vu un promoteur rentrer dans l’enceinte et s’opposer au démarrage de son gala à l’heure indiquée. Ensuite, il a juste été convoqué et entendu. Peut-être a-t-il été incriminé et savonné. Pas plus, à notre connaissance.
Quand, dans les avenants, on dit clairement que le lutteur doit être accompagné de X personnes, les staffs, sous le sceau du masla bien de chez nous, s’arrangent pour faire entrer N personnes (X + 2 ; +3 ; +4…).
Et les exemples sont légion. Alors si, dans ce contexte, le CNG revient dans une circulaire 005 / 2023 du 5 janvier 2023, pour dire qu’ « au-delà des trente (30) minutes supplémentaires, le lutteur concerné écopera d’une suspension d’office allant de six (06) mois à trois (03) ans ferme », concernant la préparation mystique des lutteurs lors des combats, on ne peut qu’attendre de voir. Naniou yonni yague.
En effet, légiférer est une chose. Se donner les moyens d’une rigoureuse application des règles est une autre paire de manches. Et ce ne sont pas Bira Sène et son équipe qui diront le contraire.
Abou NDOUR