Faut-il permettre aux lutteurs de lutter à 45 ans révolus ? Bombardier semble avoir donné une réponse nette à la question.
Dans ses textes, en effet, l’ancienne équipe du CNG avait bien dit qu’il ne fallait pas lutter au-delà de 45 ans, considéré comme l’âge de la retraite. Et, dans ladite équipe, on trouvait des professeurs de médecine à l’université et/ou des docteurs aguerris doublés de médecins sportifs : Pr Abdourakhmane Dia dit Ardo, Pr Raymond Diouf, Dr Alioune Sarr. Alors, si toutes ces sommités étaient convenues de l’âge de la retraite à 45 ans, ce n’était point par pur hasard, sûrement.
Mais, à la faveur d’un lobby rondement orchestré autour de l’ancien ministre Matar Bâ, ce dernier, on ne sait pour quelle raison, en rapport avec la nouvelle équipe médicale du CNG, donnait l’autorisation de lutter jusqu’au-delà de 45 ans, après avis d’un médecin. En même temps, l’on entendait ici et là dire que, en fonction de l’hygiène de vie des uns et des autres, il était bien possible d’aller au-delà de cet âge fixé par Dr Alioune Sarr et Cie.
Une première expérience loin d’être concluante
Alors, le premier lutteur à bénéficier de cette faveur est Bombardier, qui a officiellement atteint ses 45 ans l’année dernière. Et, même s’il n’y a aucun doute sur la blessure du B52, ce qui s’est passé dimanche 12 février 2023 doit pousser à réfléchir. Même le Bombardier qui a battu Balla Gaye 2, dernièrement, n’était pas un réel gage de santé physique.
C’est dire que le Mbourois semble avoir donné la réponse définitive consistant à dire que 45 ans, c’est largement suffisant pour aller à la retraite sportive pour un lutteur.
Le sport collectif est différent du sport individuel, du sport de combat en plus. Et, même dans ce sport collectif, comme le football, nombreux sont les lutteurs qui, bien qu’ayant tous les moyens imaginables et une très bonne hygiène de vie, arrêtent quand même avant les 40 ans.
Alors, le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diattara, va-t-il s’aligner sur son prédécesseur ou revenir à la formule de Dr Alioune Sarr et Cie ? Pourvu seulement que le débat lui soit posé et qu’il en ait une certaine idée.
Abou NDOUR