Si le CNG vient de sortir une circulaire pour suspendre provisoirement les face-à-face entre lutteurs, le Directeur technique régional de Fatick, lui, est plutôt pour leur élimination définitive. « Je viens de lire ton papier sur la décision du CNG de suspendre les face-à-face. Et j’en ai une lecture. Aux temps des Yékini, Tapha Guèye, Mouhamed Ali et autre feu Mor Fadam, on ne voyait pas cela. Cette violence n’existait pas. À mon avis, c’est dû aux face-à-face. Si les promoteurs n’ont que les face-à-face pour vendre leurs affiches, ils vont plutôt contribuer à ternir l’image de la lutte. Alors, j’estime qu’il faut éliminer définitivement les face-à-face. C’est cela la solution pour éradiquer la violence, à mon avis », estime Mamadou Mendy.
Professeur d’anglais à la retraite et amateur de la première heure, Amade Diouf est plus ou moins du même avis que Mamadou Mendy. Même s’il estime qu’il y a une solution intermédiaire. « Avec les nouvelles technologies, il y a bien moyen d’éliminer les face-à-face en présentiel. Et de les tenir à distance. »
Comme quoi, le débat est ouvert. Et, de la rencontre entre le CNG et les acteurs de la lutte sortira certainement une solution définitive.
Abou NDOUR