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Mbaye Jacques Diop rend hommage à Ibra Yade : « Un grand dirigeant, un grand éducateur du sport est parti »

Éminent journaliste sportif et actuel Professeur de management du sport à Bem, Mbaye Jacques Diop, qui a fait plusieurs rédactions nationales et gère la communication au ministère des Sports, est de ceux qui connaissent parfaitement bien le parcours du défunt Ibra Yade. Doyen Mbaye fait ici un résumé du parcours élogieux de feu l’ancien DTN de lutte du Sénégal.

« Ibra Yade a été un très grand technicien et un grand professeur au Sénégal »

« Ibra Yade a été un très grand technicien et un grand professeur au Sénégal. C’est vrai que les Directeurs techniques ne sont pas souvent très bien connus. Il a eu à faire plusieurs Jeux olympiques. L’histoire de la lutte sénégalaise dans le microcosme olympique date de 1972, à Munich. À l’époque, c’est feu Riche Baba Niang qui avait conduit cette délégation-là. »

« Aux JO de Montréal déjà, il était un très grand technicien »

« Ibra Yade est arrivé comme DTN en 1976. Ce qui veut dire qu’aux Jeux de Montréal déjà, il était un très grand technicien. Dans cette équipe-là, il y avait Ibrahima Diop (55 kilos), Ambroise Sarr (75 kilos), Pape Diop Boston (80 kilos), Mouhamed Ndiaye Robert (100 kilos) et Double Less (+ de 100 kilos). Ibra Yade est revenu en 1980 pour les Jeux olympiques de Moscou où Double Less était classé 6e mondial. Dans cette équipe avec Ibra Yade comme DTN et feu Boy Bambara comme coach, il y avait Amadou Katy Diop, Ambroise Sarr et Double Less. »

« Ibra Yade et Rubio ont managé la délégation sénégalaise aux JO de Séoul, en 1988 »

« Ibra Yade a encadré des athlètes comme Talla Diaw (48 kilos), un garçon très chétif mais fin technicien de la lutte. Aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, Double Less s’est classé 5e mondial. à l’époque, Cheikh Thiaré était le Président du Comité de lutte olympique. Ibra Yade est encore revenu aux JO de Séoul, en 1988, comme DTN toujours. Il y avait la coopération entre le Sénégal et la France. Si je ne me trompe, il y avait un coopérant du nom de Frédérico Rubio, Conseiller pédagogique itinérant à l’ambassade de la France. Lui et Ibra Yade avaient managé la délégation. Dans cette équipe-là, il y avait Djib Diouf (74 kilos), Cheikh Mbaba (82 kilos), Moustapha Guèye (90 kilos), Ambroise Sarr (100 kilos). »

« Ambroise Sarr a réussi quatre olympiades successives sous la coupole d’Ibra Yade »

« Il y a eu aussi Barcelone où Ambroise Sarr devint le premier athlète à faire quatre JO. Il n’est pas donné à n’importe quel athlète de réussir quatre olympiades successives. Et Ambroise Sarr l’a réussi, sous la coupole d’Ibra Yade, toujours DTN. Dans cette sélection, il n’y avait que trois lutteurs : Ambroise Sarr, feu Mor Fadam et feu Toubabou Dior. »

« Ibra Yade était aux JO d’Atlanta, les premiers d’Alioune Sarr comme Président du CNG »

« Ibra Yade a encore été là aux JO d’Atlanta, en 1996. À l’époque il y avait un très grand technicien comme Félix Malan Diédhiou (74 kilos) qui était à l’INSEPS, Aliou Diouf à l’INSEP de Paris (82 kilos). Il y avait aussi Cheikh Mbaba dans la catégorie des 68 kilos. Atlanta, c’était également les premiers JO d’Alioune Sarr, nommé Président du CNG deux ans auparavant par Ousmane Paye. »

« J’allais souvent le rencontrer à l’INSEPS de Dakar »

« Plusieurs grands noms de la lutte sont passés entre ses mains et Ibra Yade a réussi une très belle carrière. Aujourd’hui, nous ne pouvons que lui rendre hommage parce que, au-delà de la lutte, il a été le Directeur technique de l’haltérophilie. Je me rappelle qu’étant jeune journaliste, quand il y avait un grand combat, j’allais souvent le rencontrer à l’INSEPS de Dakar pour discuter avec lui afin qu’il me fasse l’analyse du combat. Il était aussi un grand sportif. »

« Ils l’appellent affectueusement papa Yada parce que… »

« On a vu comment il a su créer l’écurie Lébougui de Tengueth où il a eu à former de grands champions. Ils l’appellent affectueusement papa Yada parce qu’il était effectivement leur papa.  Mais nous l’avons connu sous le nom de Ibrahima Yade dit Ibra Yade. Quand nous étions jeunes, il y avait les mouvements gymniques dans le cadre de la coopération franco-sénégalaise. Nous allions tous les mercredis à l’INSEPS de Dakar pour nous exercer à la gymnastique, à la lutte, au basket, au football… Et si mes souvenirs sont bons, Ibra Yade et Rubio géraient le domaine de la lutte. »

« Je pense qu’Abdou Badji doit faire partie de ses élèves »

« Nous ne pouvons que nous incliner sur sa mémoire, prier que Dieu l’accueille dans son illustre paradis et que les gens puissent au moins se souvenir de lui. Un grand dirigeant, un grand éducateur du sport est parti. Quand vous allez à l’INSEPS de Dakar ou au CNEPS de Thiès, vous vous rendez compte qu’il a formé beaucoup d’optionnaires. Je pense qu’Abdou Badji doit faire partie de ses élèves puisque c’est ce dernier qui a pris la relève en tant que Directeur technique après qu’Ibra Yade a pris sa retraite. Il a contribué à l’éclosion de grands sportifs et de grands champions. »

Abou NDOUR

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