Arbitre international nigérien, Moustapha Souley Yahaya, qui a sifflé la finale de la Super Coupe du Président de la République, entre Issaka Issaka et Yacouba Adamou, revient sur le déroulement du combat et les propositions qu’il a faites à la Fédération de lutte.
« Un réel plaisir d’arbitrer une finale de la Super Coupe »
« C’est un réel plaisir pour moi d’arbitrer une finale de la Super Coupe du Président de la République. Surtout quand elle oppose deux grands champions de la trempe de Yacouba et Issaka. Le 1er est l’ancien champion, le 2e le triple champion en titre.
« Le combat a duré environ 1h15 mn »
« Globalement, le tournoi s’est bien passé. Mais arbitrer la finale n’a pas été facile. Le combat a duré environ 1h15 mn. A la mi-temps, je taquinais les deux lutteurs en leur disant que j’allais leur remettre le sifflet. Et chacun d’eux demandait de le remettre à l’autre. Je leur demandais juste de me remettre le véhicule qui attendait le vainqueur afin que je rentre. »
« On applique le règlement de notre lutte traditionnelle »
« Un moment, je suis allé à la table technique pour leur demander de laisser les lutteurs lutter pendant 20mn, au lieu des 10. Et que certainement le lutteur le plus fatigué allait tomber. Ou bien de donner un avertissement au lutteur qui ne luttait pas vraiment. Mais là aussi ce n’est pas possible puisqu’on applique le règlement de notre lutte traditionnelle. Comme celui du Sabre. »
« La proposition que j’ai faite à la Fédération »
« Mais j’ai fait une proposition à la Fédération pour qu’on fasse un règlement spécifique au tournoi. Et qu’on maintienne l’autre code pour le Sabre. Moi-même qui ne luttais étais fatigué. A fortiori les lutteurs qui étaient dans l’enceinte. Yacouba a beaucoup attaqué. Mais Issaka Issaka a eu plus de chance. »
« On ne donne pas d’avertissement pour le refus de combat »
Les combats durent d’abord 10 minutes avant la pause de 2 minutes. Ensuite, c’est 5 minutes de lutte, 2 minutes de pause, 5 minutes de lutte jusqu’à la victoire. C’est comme cela le règlement. C’est là où je propose 20 minutes en lieu et place des 10. Chez nous, à partir des 1/8 de finale, ¼ de finale et tout, il n’y a pas d’avertissement. Sauf en cas de faute grave. Par exemple quand un lutteur gifle son adversaire, un arbitre, un officiel ou insulte quelqu’un. Ou s’il est coupable d’un comportement bizarre à l’encontre d’un dirigeant. Mais on ne donne pas d’avertissement pour le refus de combat. »
Abou NDOUR