Sur les 35 journées organisées à Dakar (18 à Adrien Senghor et non 16), Mbayang Loum a été sollicitée 23 fois, soit 65% de l’ensemble des galas, contre 33% pour Ndèye Fatou. Alors, pourquoi les Promoteurs misent plus sur Mbayang Loum ? c’est la question que nous avons posée à des amateurs et Promoteurs de lutte.
Saliou Diouf, Président des amateurs de l’Amalda
« Mbayang est sur son étoile »
« Mbayang Loum est sur son étoile. C’est cela arrive pour les lutteurs et les batteurs. Si elle est sollicitée pour un gala, les amateurs suivent. Agnès (la fille de Mayé Ndeb, ndlr) est ma parente. Si je ne considérais que ces liens de parenté, je l’aurais engagée chaque fois. Mais le business, c’est autre chose. Il fut une année où Ndèye Fatou avait totalement éclipsé Mbayang. Mais il y a eu un retournement de situation. »
Doudou Faye, Président des amateurs de l’Anals
« Ça se comprend aisément parce que… »
« Les promoteurs sont influencés par le public. À Dakar, la plupart des promoteurs les plus réguliers ont des relations de fidélité avec Mbayang Loum. Parmi eux on peut citer Diak’s, Ablaye Diop, Gorgorlou, Doudou Niane. Ça se comprend aisément. Et les promoteurs engagent la cantatrice qu’ils pensent pouvoir attirer plus de public pour leur journée. »
Abdou Wakhal, Promoteur
« C’est une question d’étoile »
« C’est comme les lutteurs. C’est une question d’étoile. Il y a deux ans, Ndèye Fatou était plus sollicitée. Les Promoteurs n’ont pas d’animatrice. Ils choisissent celle qui est plus suivie, celle qui est en vogue. C’est le buzz qui change de camp. »
Joe Mbassa, Promotrice
« Goûts et couleurs ne se discutent pas »
« C’est le choix des Promoteurs. C’est ce que je pense. Goûts et couleurs ne se discutent pas, comme on dit. Chaque Promoteur est libre d’engager qui il veut. »
Soulèye Sagne, Promoteur
« Nous ne cherchons que la facilité »
« Nous les promoteurs, nous cherchons juste ce qui nous arrange. Moi par exemple, je sollicite presque toujours Mbayang Loum, laissant de côté Ndèye Fatou, Faya ou autre Agnès. Nous ne visons que notre propre intérêt. Quand je sollicite Mbayang Loum, elle ne me demande rien. Elle n’a jamais marchandé avec moi. Même après mes galas, elle prend sa voiture et rentre, sans attendre que je lui donne un seul sou. Dans ces conditions, je ne peux engager personne d’autre, vu nos relations. Alors, je choisis la facilité. Si aujourd’hui les cantatrices ne sont pas aussi qu’elles devraient l’être, c’est à cause de ce genre de relations. Nous avons une part de responsabilité car nous ne cherchons pas à promouvoir la culture en multipliant les possibilités. »
Abou NDOUR
