La décision du CNG de sanctionner les lutteurs dont les supporters sont reconnus coupables de saccage des gradins ne serait pas si juste que cela.
Dans les textes du CNG, il est indiqué que le lutteur peut être responsable des agissements de ses accompagnateurs. Ces derniers sont, en effet, des personnes clairement identifiables comme faisant partie de l’entourage de l’athlète. Cependant, il serait pertinent de chercher à savoir si, effectivement, les fans et supporters sont nécessairement des accompagnateurs du lutteur. Ils ne sont point dans l’entourage du lutteur, dans l’arène et dans l’enceinte. Les accompagnateurs dans le cercle restreint du lutteur sont bien identifiables. Ce qui n’est pas le cas des supporters et autres fans.
Dès lors, le lutteur peut-il être tenu responsable des actes desdits supporters, et dans le déplacement desquels il n’est peut-être nullement impliqué ? En quoi devrait-il payer pour des agissements de personnes qu’il ne connait peut-être pas ? Ceux qui sont considérés comme des supporters d’un lutteur donné ne peuvent-ils pas être infiltrés par des personnes mal intentionnées, qui commettraient des actes ignobles à leur nom et à leur place ? De la réponse à ces questions pourrait dépendre la décision du CNG, de sanctionner ou pas le lutteur.
Ce qui est sûr, c’est que la sanction d’un lutteur à cause d’un acte posé par son supporter, ou supposé tel, mérite réflexion. Il y a bien matière à discuter.
Abou NDOUR