Le gala de Yayem fera certainement partie de ceux cités en exemple au terme de la saison, en termes de présence massive du public et des lutteurs dans les différentes catégories de poids. Il y avait 72 lutteurs inscrits dans la catégorie des poids légers (3 bœufs), 28 dans la catégorie des poids moyens (5 bœufs) et 12 dans la catégorie des lourds (10 bœufs). Les deux autres bœufs ont été affectés à la catégorie dite « Poussière », une sorte de Benjamins.
Mbaye Diop a été battu en finale des légers, Bross el Bandit, qui a sorti Gandia Fama en demi-finale, s’est imposé chez les moyens en battant Ousmane Sarr de Mar Lothie. Et Ngagne Sène, après avoir sorti Sélé Mélé et Sossokh, a eu le dernier mot sur Simon Niodior.
Sur les 10 bœufs qui étaient prévus pour les lourds, il y en a eu un qui suscitait des doutes parce qu’étant trop petit. Alors, la Commission l’a remplacé par une enveloppe de 115.000 FCFA, craignant qu’il ne meure en cours de route.
Ngagne Sène est rentré avec 4 bœufs plus 115.000, son adversaire en finale 3 bœufs plus 5.000. Les deux demi-finalistes ont eu chacun 1 bœuf plus 2.500 FCFA.
Des arbitres agressés tombent en transes
Malgré la foule impressionnante qui a fait e déplacement pour suivre le gala, pas un seul homme de sécurité sur place. Les textes permettaient alors aux arbitres de refuser de siffler un seul combat. Mais, comme d’habitude, les hommes au sifflet ont accepté de collaborer pour sauver les meubles, à leurs risques et périls.
Aussi bien pour les combats Ngagne Sène vs Sélé Mélé, Ngagne Sène vs Sossokh, Ngagne Sène vs El Hadj Ndiaye, Gandia Fama vs Bross, entre autres, les arbitres ont vécu toutes les peines du monde. Ils ont été agressés souvent verbalement, parfois physiquement. Il y a d’ailleurs eu des échanges de coups de poing entre certains arbitres et des accompagnants de lutteurs. Des arbitres, pris par l’émotion et la tournure malheureuse des évènements, sont tombés en transes. Un autre a tout simplement pris un bâton pour se donner des coups dans le ventre. Il fallait y être pour le croire.
Interpellé sur cette situation, le responsable de la table technique et, par ailleurs, Président des arbitres de l’arrondissement de Fimela a réagi pour dire ses vérités. « Depuis vendredi, nous vivons la même situation où les arbitres sont systématiquement pris pour cibles. Nous avions des raisons de refuser de siffler, avec l’absence de sécurité. Mais, comme toujours, nous avons coopéré. Trop, c’est trop. Je vais faire mon rapport et le remettre à qui de droit. Et la prochaine fois, nous prendrons nos responsabilités », explique Ameth Guèye.
Abou NDOUR
